"Du béton pour les générations à venir" - Un ingénieur de l'Université Laval remporte un important prix

Jacques Marchand et les membres de son équipe de recherche à l'Université Laval ont conçu les outils de calcul les plus avancés du monde pour prédire la durée de vie utile des ouvrages de béton. Le principal outil s'appelle STADIUM, un modèle mathématique servant à calculer l'incidence de la corrosion chimique sur les ouvrages de béton. Ce modèle sert à estimer la durée de vie d'ouvrages situés partout dans le monde, y compris de nombreux ouvrages faisant face à l'océan, propriété de la marine des États-Unis.

"Nous essayons de trouver des façons de rendre le béton plus durable et de prédire sa durabilité", explique monsieur Marchand

Jacques Marchand, reconnu mondialement pour ses travaux, a mérité une Bourse Steacie, une prestigieuse distinction honorifique en sciences et en génie décernée par Recherches en sciences et en génie Canada (CRSNG).

C'est l'une des six bourses dont l'octroi a été annoncé par David L. Emerson, ministre de l'Industrie, et Tom Brzustowski, président du CRSNG. Les six boursiers Steacie de cette année sont : Jacques Marchand (Université Laval); Peter Zandstra (University of Toronto); Andrew White (York University); Michael Doebeli (University of British Columbia); Neil Branda (Simon Fraser University); et Roberto Garcia Abraham (University of Toronto).

Les recherches qu'effectuera monsieur Marchand à titre de boursier Steacie du CRSNG porteront principalement sur l'expansion des capacités de prédiction de ses modèles informatiques. "STADIUM nous indique dans quelle mesure les produits chimiques pénétrants changeront le matériau, mais il ne peut actuellement pas prédire si ces changements entraîneront des fissures", explique-t-il. Les recherches comprendront des expériences qui viseront à étudier le mouvement et le comportement des produits chimiques dans les plus infimes pores du béton, à l'échelle nanométrique. Il s'agit de recherches concrètes qui consisteront à examiner dans le matériau à l'aide d'outils d'imagerie de haute technologie allant de la résonance magnétique nucléaire à la diffraction de rayons X et à l'ultrason.

"Grâce aux résultats de ces recherches, les constructeurs et autres utilisateurs de ciment et de béton pourront mieux que jamais espérer une longue durée de vie et une vie saine pour leurs ouvrages. Vous seriez étonné de savoir combien de types de ciment sont offerts actuellement sur le marché, ajoute-t-il. Nos modèles sont très sensibles au type de ciment et, à mesure qu'ils s'amélioreront, nous serons capables d'appliquer des principes scientifiques de plus en plus poussés pour sélectionner ou créer des ciments qui offriront des solutions techniques fiables."

Source: Recherches en sciences et en génie Canada (CRSNG)


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