Lexus croit encore aux VUS

 


Par Jacques Duval

 

Comme son cousin Toyota 4Runner duquel il dérive, le Lexus GX460 demeure l’un des rares nouveaux véhicules à correspondre parfaitement à la définition d’un VUS pur et dur. En 2011, plusieurs VUS de renom quittent les rangs pour se joindre à la catégorie des multisegments dont les Dodge Durango, Jeep Grand Cherokee et le Ford Explorer. Bref, il n’y a aucun doute que les VUS sont une espèce en voie de disparition.

Mais avant d’aller plus loin, permettez-moi de vous donner ma définition d’un VUS par rapport à un multisegment.

Présentés principalement dans les années 70 et 80, les premiers VUS étaient une extrapolation des camionnettes avec benne du temps. Ainsi, ils ont été pensés et bâtis sur un châssis en échelle dérivé d’une camionnette alors qu’un multisegment partage son châssis dit monocoque avec une automobile. Ce qui fait en sorte que les VUS sont extrêmement robustes pour le remorquage ou les randonnées hors route, notamment, à leur rouage à quatre roues motrices doté d’une boîte de transfert à deux gammes de vitesses (Lo et Hi). Qui plus est, leur garde au sol est plus élevée puisque le châssis est déposé sur les suspensions tandis que les éléments suspenseurs d’un multisegment font partie intégrante du châssis. Résultat. La conduite d’un multisegment s’apparente à une voiture et ses capacités hors route sont plutôt limitées par rapport à un VUS dont le comportement se rapproche davantage d’une camionnette. Par ailleurs, la présence d’un châssis en échelle sur un VUS rehausse la hauteur du plancher et diminue le volume de l’habitacle. Ce qui nuit également à la possibilité d’ajouter une troisième banquette digne de ce nom comparativement à un multisegment où il est possible de gruger de l’espace pour rehausser le confort des passagers.

Un palace sur roues
Par rapport à l’ancien modèle, la calandre du nouveau GX est plus ciselée, les ailes plus baraquées et le hayon plus achevé. Quant aux phares et aux feux, leur design porte la signature visuelle de Lexus. Malgré tout, il faut avouer que les différences entre les deux générations ne se remarquent pas au premier coup d’œil. Sur la route, le nouveau GX paraît plus imposant quoique les mensurations demeurent assez similaires.

Deux versions sont offertes : Premium et Ultra Premium et le nombre d’accessoires offerts en option est limité.
Pour s’aventurer en terrain accidenté, les deux versions disposent : d’un rouage intégral, d’un régulateur de traction actif, d’un système d’assistance pour démarrage en pente et de plaques de protection pour le réservoir de carburant et le boîtier de transfert. Cependant, la version Ultra Premium est la mieux équipée et comprend de série : un refroidisseur d’huile à transmission, un sélecteur tout-terrain avec commande de marche lente (Lo), une suspension pneumatique avec correcteur de niveau et un lave-phares. Fidèle à la marque, les accessoires de la version Ultra Premium sont opulents et ne manquent pas d’impressionner.

Au volant
Comparativement à un multisegment, la marche est haute pour monter à bord. Comme ses frères d’armes 4Runner et FJ Cruiser de Toyota, le pare-brise et les glaces latérales sont semblables à des meurtrières et diminuent le champ de vision. Le tableau de bord est simple et facile à consulter. Les boiseries, cuirs et plastiques sont de bon goût. Quant à la finition, elle est impeccable.

Pour une position de conduite confortable, la colonne de direction électrique est téléscopique. À l’arrière, les dossiers de la deuxième banquette sont inclinables et divisés 40/20/40 afin de favoriser le transport des skis et planches à neige.

Pour conserver son statut et se distinguer du 4Runner qui est muni d’un moteur V6 4,0 l et d’une boîte automatique à 5 rapports, le GX offre un moteur V8 de 4,6 l jumelé à une boîte automatique à six rapports. La puissance atteint 301 chevaux et le couple 329 lb pi, ce qui semble maigre par rapport à ses principaux rivaux. Cependant, les accélérations et les reprises sont dans le ton tout comme la capacité de remorquage de 2948 kg.

Sur la route, le comportement est typique d’un VUS et n’a rien avoir avec l’agilité d’une gymnaste. Il se compare plutôt à un joueur de football! Il est pataud mais douillet et silencieux. Des qualités appréciées lors de longues randonnées.

Une recette qui perdure
Lexus croit encore à la recette du VUS et qu’il est possible de miser sur la rareté pour attirer des clients et faire des profits. Si on oublie la campagne de rappel du mois d’avril dernier alors que Lexus avait dû suspendre temporairement les ventes du GX à l’échelle de la planète suite à un rapport défavorable d’un magazine américain concernant des ratés du système de contrôle de stabilité, on pourrait dire que tout va très bien Madame la Marquise! Cependant, la différence de prix entre le Lexus GX et le Toyota 4Runner Limited est d’environ 10 000 $. Ce qui laisse à réfléchir…

En effet, son principal concurrent loge sous le même toit.

 Fiche Technique Lexus GX460
 Type: utilitaire sport
 Moteur: V8 - 4,6 l - 32 soupapes
 Puissance: 301 hp @ 5500 tr/min - 329 lb-pi @ 3400 tr/min
 Transmission: automatique à 6 rapports, rouage intégral
 Direction: à crémaillère, assistée
 Suspension: av indépendante / essieu rigide
 Freins: av disques / arr disques - ABS
 Accélérations 0-100 km/h: 8,2 s
 
  Lexus GX460

Land Rover LR4

Volkswagen Touareg

 Empattement: 279 cm 289 cm 289 cm
 Longueur: 481 cm 483 cm 479 cm
 Largeur: 189 cm 202 cm 194 cm
 Hauteur: 188 cm 183 cm 171 cm
 Poids: 2326 kg 2548 kg 2099 kg
 Puissance: 301 hp 375 hp 280 hp
 Pneus: 265/60R18 255/55R19 235/65R17
 Réservoir: 87 l 86 l 85 l
Capacité de remorquage: 2948 kg 3500 kg 3500 kg


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