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Volvo Cross Country : sur les traces de l'Outback
Par Jacques Duval
À Goteborg, on a appliqué la recette à la lettre avec la V70 de l'époque. Celle-ci a vu sa garde au sol relevée, sa calandre avant modifiée tandis qu'un porte-bagages plus robuste permettait d'y ancrer une foule d'accessoires de transport spécialement dessinés en fonction de la voiture. Malgré un temps de développement plutôt long, ce modèle a connu une très grande popularité. Il suffisait de rouler à Westmount, à Ville Mont Royal ou à Sainte-Foy pour y croiser une foule de Volvo déguisées en tout terrain du dimanche. L'arrivée sur le marché en 2001 de la nouvelle familiale V70 a donc permis au constructeur suédois d'améliorer son modèle Cross Country.
Le style baroudeur Cet engouement général pour les véhicules à vocation utilitaire sport repose autant sur l'image que ces véhicules projettent que leur utilisation anticipée. Le Cross Country se démarque de la familiale V70 par une partie avant totalement différente avec un "museau" en plastique noir et d'un bouclier inférieur beaucoup plus massif. Les passages de roues sont également plus proéminents et leur présence est soulignée par des garnitures contrastantes. Parmi les autres éléments exclusifs, il faut souligner des barres de protection latérales noires, un imposant pare-chocs arrière de même couleur et un robuste support de toit. De plus, les espaces réservés aux glaces latérales arrière ont été modifiés afin de lui conférer une présentation visuelle facile à identifier du premier coup. Par contre, les deux se partagent les feux arrière verticaux encadrant le hayon L'habitacle est sensiblement le même dans les deux cas, bien que la XC soit la seule des deux à posséder une banquette arrière à dossier rabattable 40/20/40.
Cette Volvo toutes conditions routières et pratiquement tout-terrain s'est révélée un bon compromis en fait de polyvalence, de confort et de tenue de route. Sa garde au sol élevée de même qu'un rouage intégral d'une rare efficacité la placent dans une catégorie à part dans la brochette des véhicules de près de 50000$. De plus, il faut ajouter que le rouage intégral a été allégé de plus de 10 kg lors de la révision de l'an dernier tandis que certains éléments ont été remplacés afin d'assurer une meilleure durabilité. Enfin, le système antipatinage "TRACS" peut maintenant opérer jusqu'à une vitesse maximale de 80 km/h.
Malgré ses gros pneus qui ne font pas toujours dans la dentelle, cette suédoise tout usage se débrouille également sur la grand route. Désorienté par des instructions du carnet de route, je me suis retrouvé sur une autoroute qui devait nous servir de raccourci pour revenir sur le trajet suggéré. Impatient, j'accélère de plus en plus. L'indicateur de vitesses affiche successivement 80 mi/h, 90 mi/h puis 100 mi/h. L'aiguille termine sa course à 118 mi/h (190 km/h) avant que je ne décide de ralentir. Et je dois avouer que pour un hybride, la tenue de route est prévisible et la stabilité directionnelle sans faute. J'en étais à assimiler mentalement ces qualités routières lorsque la voiture d'un "State Trooper" me força à lever le pied. Heureusement, je venais de réduire ma vitesse et je roulais à 80 mi/h. Malgré tout, j'ai eu droit à un sermon sur les dangers de la vitesse et un billet d'infraction passablement salé. Cette anecdote permet quand même de souligner le caractère homogène de cette familiale qui se défend bien hors route et qui est capable d'une conduite acceptable sur la route. Ce serait une erreur de croire que la Cross Country n'est qu'un véhicule déguisé pour la frime. Sur la route, elle est presque aussi agile que la V70 régulière malgré un centre de gravité plus élevé et des pneus plus spécialisés. En conduite hors route, elle risque de surprendre ceux et celles qui oseront mettre la mettre à l'épreuve sur des terrains passablement accidentés. Enfin, si cela est pour vous un argument valable, son prix assez restrictif vous assure une certaine exclusivité.
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Pour répondre à la demande
d'un public de plus en plus intéressé par les modèles
hybrides à traction intégrale capables de se débrouiller
en conduite dans les champs et les bois, Volvo a adopté la même
recette que Subaru. Ce constructeur japonais avait créé la
Outback en modifiant la familiale Legacy grâce à une garde
au sol plus haute, à des bas de caisse proéminents, à
des phares antibrouillard intégrés dans les pare-chocs et
à un bouclier avant distinctif. Une nouvelle catégorie était
née.
Coupable Monsieur l'agent
