Comme un X5 qui a rétréci au lavage
Par Jacques Duval
Malgré ses sept ans d’âge, le X3 avait peu changé depuis son introduction. Certes, il avait bénéficié au fil des ans de plusieurs retouches afin de demeurer compétitif face à des concurrents plus jeunes comme les Audi Q5, Mercedes GLK et Volvo XC60. Mais le temps était venu pour que BMW change la formule. Même s’il paraissait toujours pimpant dans son style baraqué, son comportement routier cachait mal ses rides. En effet, si la virilité des motorisations étaient toujours au rendez-vous, le comportement des suspension et de la direction datait d’une autre époque. Au volant de l’ancien X3, il ne fallait pas rouler des centaines de kilomètres pour comprendre qu’il avait été bâti selon la philosophie d’antan des utilitaires sport. Solide mais empesé, il s’apparentait à un VUS pur et dur qui n’avait plus les jambes pour enchaîner les virages comme ses rivaux dont la conduite s’assimile maintenant davantage à un multisegment sport (voire une berline sport). Même en ville, à basse vitesse, la longue démultiplication de la direction affectait l’agrément de conduite. À l’arrière, la fermeté des éléments suspenseurs combinée au faible empattement de son châssis avaient de la difficulté à filtrer les imperfections de la route. Pour remédier à tout ça, les ingénieurs ont élaboré une nouvelle base. Résultat : le X3 est maintenant plus long, plus confortable et plus agile. La concurrence, notamment le GLK qui domine les ventes au Québec, devra regarder dans ses rétroviseurs car le X3 risque de reprendre la tête du peloton. Plus gros mais plus vif Sous le capot du X3, on retrouve deux livrées de son réputé moteur de 3 litres à six-cylindres en ligne. D’entrée de gamme, le moteur à aspiration atmosphérique de la version xDrive28i développe une puissance de 240 chevaux et un couple de 221 livres-pieds. Quant à la version xDrive35i, l’ajout d’un turbocompresseur porte la puissance à 300 chevaux et le couple à 295 livres-pieds. Mais le plat de résistance est la nouvelle boîte automatique à huit rapports qui permet de réduire la consommation. À cause d’une baisse de la demande, la boîte manuelle ne revient pas au catalogue. Sur la route, le X3 n’a jamais été aussi éveillé. Il accélère et il freine comme une voiture sport. Par moment, on a cependant la mauvaise impression de conduire une grosse familiale. Une garde au sol plus élevée aurait diminuée cette sensation. Par ailleurs, la direction est devenue extrêmement légère, trop même. À haute vitesse, il faut parfois rectifier le tir car la tenue de cap du modèle à l’essai laissait à désirer. Qui plus est, on ne ressent pas nécessairement la bonne vieille excitation de tenir le volant d’un BMW tellement le boudin est mince. Une jante plus grasse serait appréciée. Toutes les versions sont équipés d’un rouage intégral xDrive. En conduite normale, ce système en prise constante transmet 60% du couple aux roues arrière. Dès que l’adhérence des quatre roues motrices se modifie, la répartition varie selon les besoins et le couple peut atteindre jusqu’à 100% aux roues avant ou arrière. Cette caractéristique positionne le X3 dans une classe à part puisque les systèmes de ces rivaux sont moins sophistiqués. Néanmoins, le X3 n’incite vraiment pas à s’aventurer dans les sentiers tellement le châssis paraît près du sol. On imagine que des rocailles ou des souches abîmeraient rapidement son beau costume. Des passagers plus choyés À l’arrière, les passagers ne se plaindront pas du manque d’espace pour les jambes et grâce à des portières plus larges, monter à bord du X3 ne pose maintenant plus de problème. L’option du toit panoramique éblouira les occupants qui pourront admirer les paysages. Dans Charlevoix par exemple, imaginez le fleuve d’un côté et les montagnes colorées de l’autre. Cela vous inspire des idées d’escapade?
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